Tournefeuille. Du graphisme à la bande dessinée
Jean-Benoît a toujours voulu faire de la bande dessinée, mais s’est lancé professionnellement en 2013. Il faisait alors partie du collectif Tournefeuille sans papier et s’était investi dans une bande dessinée «CRA, Centre de Rétention Administrative» élaboré à partir de témoignages de personnes enfermées au centre de Cornebarrieu.
Ce livre BD a-t-il été un déclencheur ?
Oui au niveau professionnel. Après le succès rencontré, car cet album est bien reconnu dans le monde associatif, je me suis autorisé à poursuivre dans cette voie, tout d’abord avec un album pour les enfants sur le thème de la migration «Koko au pays des toutous». Aujourd’hui, je vais sortir mon quatrième album en avant-première au festival international de la bande dessinée d’Angoulême, puis en librairie le 7 février.
Quel est le sujet de Lucifer votre premier album ?
J’ai découvert la biodynamie, agriculture naturelle en accord avec la nature, avec un caviste en 2015. De cette rencontre est née l’idée de faire une BD sur ce thème. L’album évoque la petite formation suivie au laboratoire de Claude et Lydia Bourguignon, chercheurs à l’INRA et la biodynamie, puis relate diverses rencontres avec des vignerons de Bourgogne et des côtes-Du-Rhône. Ces vignerons pratiquent tous la biodynamie et l’album permet d’en découvrir divers aspects.
Qu’abordez-vous dans le second tome Ahriman ?
Dans le second tome de la trilogie «Cosmo Bacchus» j’aborde le sujet des pesticides avec notamment l’interview de Maris Lys Bibeyran, dont le frère est décédé à cause de l’utilisation de ces produits dans sa vigne. Je me suis déplacé de salon en salon à la rencontre des vignerons. Il est encore sujet de la biodynamie notamment à travers l’interview de Nicolas Joly vigneron en bord de Loire.
La fin de la trilogie est-elle déjà prévue ?
L’album qui s’appellera Sorate, devrait sortir pour le festival 2020. J’ai également un livre BD en cours sur un témoignage de la jeune fille, qui, après avoir été endoctrinée par un groupe islamiste, s’être impliquée dans ce mouvement, et s’être rendue en Syrie, s’en est ensuite échappée et vit actuellement en France.