Ce témoignage restitue le parcours sur une dizaine d’années d’une jeune femme, Camille B., progressivement séduite et de plus en plus impliquée dans la viticulture biodynamique, jusqu’à ce qu’elle prenne conscience de l’incohérence des discours et des pratiques de la biodynamie. Elle alerte ici sur le risque de s’engager dans un processus addictif de recherche pseudo-scientifique, éloignant de la réalité et faisant perdre la capacité de réflexion rationnelle.
CosmoBacchus, de J-B. Meybeck, est une enquête sous forme de bande dessinée, en trois volets, traitant en profondeur de ce qu’est réellement l’agriculture biodynamique et explorant sérieusement l’Anthroposophie. Je tombe des nues ! Complètement ! J’ai du mal à croire ce que je lis. Je savais que ce monde était empreint d’ésotérisme, je savais que s’associait à tout ça une certaine forme de religiosité. Mais bon sang ! Ce que je croyais vouloir voir, mais ce qu’on m’a caché, ce que finalement moi-même dans ma dissonance je me suis caché m’explose au visage. Enfin quelqu’un me raconte le pourquoi du comment. Quelqu’un me raconte ce qui se trame dans la tête des vignerons que j’ai interrogés, harcelés de questions pendant toutes ces années et qui ont décidé de rester évasifs. Les réponses que je n’avais jamais eues sont là, et elles sont complètement dingues. Je croise au gré des pages une ribambelle de croyances discontinues, sans logique ni fondement. J’aperçois bien souvent, au gré des interviews et anecdotes de Meybeck, des noms, des gens, que je connais, que j’ai admirés, et qui tiennent des discours souvent jolis, rarement moches, mais toujours empreints d’une incohérence criante.